Ewen Corre

2025-09-03

Vélo et TER Bretagne

J'ai récemment acquis un vélo, parce que j'aime bien le vélo. Quand j'habitais dans une grande ville, je me déplaçais quotidennement à pédale, mais depuis que j'habite près d'une départementale, dans une contrée pleine de collines, j'ai un peu lâché l'affaire. Mais ça me manquait, et notamment pour varier les plaisirs et ne pas faire que de la course à pied, j'ai donc acquis un vélo. Un VTC plutôt de voyage, avec porte-bagages avant et arrière, pour, si l'occasion se présente, pédaler avec mon enfant sur un siège tout en ayant des petites affaires à l'avant.

Bref.

Bien motivé à enfourcher mon destrier régulièrement, j'ai décidé d'aller télétravailler dans un espace de travail partagé à Quimper. Et plutôt que de prendre la voiture, j'y suis allé en train et à vélo !

Petit retour d'expérience.

Commander un billet de train

Je me rends sur le site de TER Bretagne pour acheter mon billet. Pas grand chose à dire, si ce n'est le marketing un tantinet abusif.

Le lendemain du mon achat (et quelques jours avant le trajet), je reçois ce courriel :

Capture d'écran d'un courriel envoyé par la SNCF/TER Breizhgo. Il y est écrit : « Vous nous manquez - Ewen, votre absence se fait sentir… Et on aimerait vous retrouver ! Découvrez nos dernières promotions rien que pour vous. » Et puis une image propose de « Prendre le large à Lorient », de « Piquer une tête à Saint-Malo ».

Capture d'écran du courriel envoyé par Breizhgo, le lendemain de ma commande.

Eh oh la SNCF, calmez-vous, je n'ai pas encore mis les pieds dans votre train, c'est pas la peine de me harceler ! D'autant que ces destinations touristiques (bon, Lorient…) ne m'intéressent pas tant.

Et ma boîte mail d'être alourdie avec deux nouvelles communications commerciales, le lendemain, pour louer un vélo pliant « iconique » pour seulement 41 €/mois. Puis enfin ils me demandent « comment recevoir [mes] communications », et je peux tout refuser, ce qui je fais derechef.

Le billet pour le vélo

En Bretagne, entre mai et septembre, il faut se munir d'un billet vélo, qui coûte 1 € en plus du billet personnel. Ça se comprend bien, mais il y a pas mal de frictions. Il faut se rendre sur un autre site internet, retrouver exactement le bon train car les billets vélos correspondent à un train particulier, contrairement aux billets TER.

Mais ça se fait facilement, et j'ai tous mes billets en poche.

Tchou tchou

Le jour J, il pleut. Bon, ça sera peut-être un peu moins rigolo, mais pas question d'abandonner !

Je trouve un vieux gilet jaune, car je n'arrive plus à mettre la main sur le mien.

Un gilet jaune sur lequel est écrit : LMDE, santé des étudiants

Un vieux gilet jaune datant des années universitaires !

Je me rends à la gare, une grosse dizaine de minutes avant l'arrivée du train1. Le train arrive, je repère les endroits où mettre les vélos. Ces rames-ci sont bien équipées, et ce n'est pas du tout galère à installer : il y a une barre avec une ceinture de sécurité pour fixer le vélo.

Mon vélo dans le train, fixé à une barre horizontale grâce à une ceinture de sécurité.

Mon vélo dans le train.

Arrivé à Quimper, je pédale un gros quart d'heure, et j'arrive à bon port. Un co-travailleur permanent, très gentil (vélotaffeur lui aussi !) me montre où je peux mettre mon vélo à l'abri. Et ma journée commence 💻 !

Tchou tchou retour

L'espace de travail partagé fermant ses portes à 17 h, et mon train partant à 18 h, j'ai pris le temps de flâner un peu avec mon vélo tout beau. Le ciel s'était dégagé, et j'ai pu m'amuser sur quelques côtes de Quimper !

Arrivé à la gare, je remarque que ce ne sont pas les mêmes rames. Il n'y a qu'un emplacement pour les vélos, vertical : il faut les suspendre à un crochet par la roue. Je me demande d'ailleurs si ce n'est pas mauvais pour la roue.

Deux dames sont déjà là, mais ont décidé de braver les interdits et de laisser leur vélo à l'horizontale, et je peux le comprendre, elles ont des vélos électriques.

La petite demi-heure et les champs passent par la fenêtre. Deux coups de pédale plus tard, j'arrive à la maison !


Le vélo-train pour aller à Quimper, c'est validé pour moi. Très plaisant, on évite la voiture, on fait un peu d'activité physique. L'achat des billets comporte ses frictions, mais ça en vaut la peine.

La prochaine fois, je tente un autre espace de travail partagé, au sud de Quimper cette fois, pour me rapprocher de la maison du don et donner mon plasma sur l'heure de midi !

  1. La SNCF demande d'y être 20 minutes avant. ↩︎